FPA
Carl Rogers
(1902–1987) était un psychologue américain influent et l’un des fondateurs de la psychologie humaniste. Il est surtout connu pour avoir développé l’approche centrée sur la personne (ou thérapie centrée sur le client), une méthode non directive en psychothérapie qui met l’accent sur l’importance de créer un environnement bienveillant pour permettre aux clients d’explorer leurs émotions et de favoriser leur croissance personnelle.
Contributions majeures :
- Thérapie centrée sur la personne :
- Rogers croyait que chaque individu possède une capacité innée à se comprendre et à changer de manière autonome.
- Le rôle du thérapeute est de fournir de l’empathie, du regard positif inconditionnel et de la congruence (authenticité) pour faciliter le développement du client.
- Cette approche s’oppose aux thérapies plus directives ou interprétatives, comme la psychanalyse.
- Regard positif inconditionnel :
- Rogers insistait sur l’importance d’accepter et de soutenir le client sans jugement, quelles que soient ses pensées ou ses actions.
- Cela crée un espace sécurisé où le client peut explorer ses émotions et ses expériences.
- Empathie :
- Rogers a souligné l’importance de comprendre profondément le point de vue du client et de lui communiquer cette compréhension.
- L’empathie aide le client à se sentir entendu et validé.
- Concept de soi :
- Rogers a introduit l’idée du concept de soi, c’est-à-dire la manière dont une personne se perçoit.
- Il pensait que la détresse psychologique survient souvent lorsqu’il y a un écart entre le concept de soi et le soi idéal (la personne que l’on aspire à être).
- Tendance actualisante :
- Rogers a proposé que tous les êtres humains ont une tendance innée à la croissance, à l’épanouissement et à l’actualisation de soi.
- Cette tendance peut être encouragée dans un environnement favorable.
- Approche non directive :
- Contrairement aux méthodes thérapeutiques traditionnelles, Rogers prônait une approche non directive, où le thérapeute suit le client plutôt que d’imposer ses propres interprétations ou solutions.
Héritage :
- Les travaux de Rogers ont eu un impact profond sur la psychologie, le counseling, l’éducation et même la résolution des conflits.
- Ses idées sur l’empathie, l’authenticité et la relation thérapeutique sont largement appliquées dans divers domaines au-delà de la psychologie.
- Il a écrit plusieurs livres influents, notamment La Thérapie centrée sur le client (1951) et Le Développement de la personne (1961).
L’approche humaniste de Rogers reste un pilier de la psychothérapie moderne et continue d’inspirer les praticiens dans le monde entier.
Steve Masson
est un chercheur et professeur canadien en sciences de l’éducation, spécialisé dans les neurosciences éducatives. Il est connu pour son travail visant à rapprocher les découvertes scientifiques sur le cerveau et les pratiques pédagogiques en classe. Ses recherches se concentrent sur l’apprentissage, la mémoire et les méthodes d’enseignement efficaces, en s’appuyant sur les principes des neurosciences.
Principales contributions :
- Neurosciences éducatives :
- Steve Masson explore comment les connaissances sur le fonctionnement du cerveau peuvent améliorer les méthodes d’enseignement et d’apprentissage.
- Il s’intéresse notamment à la plasticité cérébrale, à la mémoire et aux mécanismes d’apprentissage.
- Apprentissage actif :
- Masson met en avant l’importance de l’apprentissage actif, où les élèves sont engagés dans des activités qui les poussent à réfléchir, à résoudre des problèmes et à appliquer leurs connaissances.
- Il souligne que l’apprentissage passif (comme simplement écouter un cours) est moins efficace pour la rétention à long terme.
- Rétroaction et erreurs :
- Ses travaux montrent que les erreurs sont une partie essentielle de l’apprentissage, à condition qu’elles soient accompagnées de rétroactions constructives.
- Il encourage les enseignants à utiliser les erreurs des élèves comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des échecs.
- Répétition espacée :
- Masson défend l’utilisation de la répétition espacée, une technique qui consiste à réviser l’information à intervalles réguliers pour renforcer la mémoire à long terme.
- Cette méthode est plus efficace que le bachotage (répétition intensive sur une courte période).
- Formation des enseignants :
- Il plaide pour une meilleure intégration des neurosciences dans la formation des enseignants, afin qu’ils puissent adapter leurs pratiques en fonction des découvertes scientifiques.
- Conférences et vulgarisation :
- Steve Masson est un communicateur passionné qui participe à de nombreuses conférences et ateliers pour partager ses connaissances avec les enseignants et le grand public.
- Il est également actif sur les réseaux sociaux et dans les médias pour promouvoir une éducation basée sur des preuves scientifiques.
Ouvrages et ressources :
- Steve Masson a publié plusieurs articles scientifiques et livres sur les neurosciences éducatives.
- Il est également l’auteur du livre Activer ses neurones : pour mieux apprendre et enseigner, qui vulgarise les principes des neurosciences pour un public non spécialisé.
Impact :
- Les travaux de Steve Masson ont contribué à transformer les pratiques éducatives en montrant comment les enseignants peuvent s’appuyer sur les neurosciences pour améliorer l’apprentissage de leurs élèves.
- Son approche pragmatique et accessible en fait une figure importante dans le domaine de l’éducation au Canada et au-delà.
En résumé, Steve Masson est un acteur clé dans le domaine des neurosciences éducatives, œuvrant pour rapprocher la science et la salle de classe afin d’optimiser l’apprentissage des élèves
Stanislas Dehaene
Stanislas Dehaene est un neuroscientifique français de renom, spécialisé dans l’étude des bases cérébrales des opérations mathématiques, de la lecture et de la conscience. Né en 1965, il est professeur au Collège de France, où il occupe la chaire de psychologie cognitive expérimentale, et dirige l’unité de neuro-imagerie cognitive à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Dehaene est particulièrement connu pour ses travaux sur :
- La conscience : Il a développé des théories et des modèles pour comprendre comment le cerveau génère la conscience, en utilisant des techniques d’imagerie cérébrale pour étudier les processus neuronaux sous-jacents.
- La lecture : Ses recherches ont montré comment le cerveau humain apprend à lire et comment cette capacité repose sur le recyclage de circuits neuronaux initialement dédiés à d’autres fonctions.
- Les mathématiques : Il a exploré comment le cerveau traite les nombres et effectue des calculs, identifiant les régions cérébrales impliquées dans ces processus.
Stanislas Dehaene est également l’auteur de plusieurs livres grand public qui rendent ses recherches accessibles à un large public. Parmi ses ouvrages les plus connus, on trouve :
- « La Bosse des maths » (1997), qui explore comment le cerveau comprend les nombres.
- « Les Neurones de la lecture » (2007), qui examine les mécanismes cérébraux de la lecture.
- « Le Code de la conscience » (2014), qui propose une théorie sur la manière dont le cerveau génère la conscience.
Ses travaux ont eu un impact significatif dans les domaines de la neuroscience cognitive, de l’éducation et de la psychologie, et il est considéré comme l’un des chercheurs les plus influents dans son domaine
Russ Harris
Russ Harris est un médecin, psychothérapeute et auteur australien, surtout connu pour son travail dans le domaine de la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT, Acceptance and Commitment Therapy). L’ACT est une forme de psychothérapie qui combine des stratégies d’acceptation et de pleine conscience avec des techniques d’engagement et de changement de comportement pour aider les individus à vivre une vie plus riche et plus significative.
Russ Harris est particulièrement reconnu pour sa capacité à rendre l’ACT accessible et pratique pour un large public, y compris les professionnels de la santé mentale et le grand public. Il a écrit plusieurs livres populaires sur le sujet, dont :
- « Le Piège du bonheur » (« The Happiness Trap » en anglais), qui explique comment les gens peuvent se libérer des pièges de la quête incessante du bonheur et vivre une vie plus épanouissante en utilisant les principes de l’ACT.
- « ACT avec amour » (« ACT with Love » en anglais), qui applique les principes de l’ACT aux relations amoureuses.
- « Confiance en soi grâce à l’ACT » (« The Confidence Gap » en anglais), qui explore comment surmonter les doutes et les peurs pour développer une confiance en soi durable.
Harris est également un formateur et un conférencier très apprécié, offrant des ateliers et des formations à travers le monde pour enseigner les techniques de l’ACT aux professionnels de la santé mentale et à d’autres publics intéressés. Son approche pragmatique et son style engageant ont contribué à populariser l’ACT et à la rendre applicable dans divers contextes, y compris la thérapie individuelle, le coaching, et le développement personnel.
Jean-Philippe Lachaux
Jean-Philippe Lachaux est un neuroscientifique français spécialisé dans l’étude des mécanismes de l’attention et de la concentration. Il est directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) au sein du Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Ses travaux se concentrent sur la compréhension des processus cérébraux qui sous-tendent l’attention et la manière dont nous pouvons mieux la contrôler pour améliorer notre efficacité et notre bien-être.
Lachaux est particulièrement connu pour ses efforts visant à rendre les neurosciences accessibles au grand public. Il a écrit plusieurs livres qui expliquent de manière claire et pratique comment fonctionne l’attention et comment nous pouvons la maîtriser dans notre vie quotidienne. Parmi ses ouvrages les plus populaires, on trouve :
- « Le Cerveau attentif : Contrôle, maîtrise et lâcher-prise » (2011), qui explore les mécanismes de l’attention et propose des conseils pour mieux la gérer.
- « Les Petites Bulles de l’attention : Se concentrer dans un monde de distractions » (2016), qui s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants et offre des stratégies pour améliorer la concentration dans un monde rempli de distractions.
- « L’Attention, ça s’apprend ! » (2018), un manuel pratique destiné aux enseignants et aux parents pour aider les enfants à développer leur capacité d’attention.
Jean-Philippe Lachaux est également impliqué dans des projets éducatifs visant à intégrer les connaissances neuroscientifiques dans les écoles pour aider les élèves à mieux se concentrer et à apprendre plus efficacement. Ses travaux ont un impact significatif dans les domaines de l’éducation, de la psychologie et du développement personnel, en offrant des outils concrets pour améliorer l’attention et la concentration dans un monde de plus en plus distrayant.
Christophe ANDRE
Christophe André est un psychiatre et psychothérapeute français reconnu pour son travail dans le domaine de la **pleine conscience (mindfulness)** et de la **thérapie cognitive et comportementale (TCC)**. Il est l’un des pionniers en France à avoir intégré la méditation de pleine conscience dans la prise en charge des troubles psychologiques, tels que le stress, l’anxiety et la dépression.
### Quelques-uns de ses ouvrages les plus connus :
1. ** »Imparfaits, libres et heureux : Pratiques de l’estime de soi »**
Un livre qui explore l’importance de l’acceptation de soi et de la bienveillance envers soi-même pour vivre une vie plus épanouie.
2. ** »Méditer, jour après jour : 25 leçons pour vivre en pleine conscience »**
Un guide pratique pour s’initier à la méditation de pleine conscience, avec des exercices quotidiens et des réflexions.
3. ** »Les États d’âme : Un apprentissage de la sérénité »**
Dans ce livre, Christophe André explore les fluctuations émotionnelles et comment cultiver la sérénité à travers la pleine conscience.
4. ** »Psychologie de la peur »**
Un ouvrage qui analyse les mécanismes de la peur et propose des outils pour mieux la comprendre et la gérer.
### Sa philosophie et son approche :
Christophe André met l’accent sur l’importance de la **bienveillance envers soi-même** et des **petits pas** pour progresser dans son bien-être mental. Il insiste sur le fait que la méditation et la pleine conscience ne sont pas des solutions magiques, mais des outils qui demandent de la pratique et de la patience.
##Sa présence médiatique :
Il intervient régulièrement dans les médias français (radio, télévision, presse écrite) pour parler de santé mentale, de gestion des émotions et de l’importance de la pleine conscience dans la vie quotidienne. Ses livres sont souvent des best-sellers et ont contribué à populariser la méditation en France.
### Pourquoi est-il apprécié ?
Christophe André est apprécié pour sa **simplicité**, son **humilité** et sa capacité à rendre accessibles des concepts psychologiques complexes. Il propose des conseils concrets et réalistes, ce qui rend ses enseignements applicables au quotidien.
Benjamin Bloom (1913-1999) était un psychologue américain connu pour ses travaux en éducation et en évaluation des apprentissages. Il est surtout célèbre pour avoir développé la Taxonomie de Bloom, un cadre qui classe les niveaux d’apprentissage en six catégories :
- Connaissance (mémorisation des faits)
- Compréhension (capacité à expliquer)
- Application (utilisation des connaissances dans des situations nouvelles)
- Analyse (décomposition des informations en parties)
- Synthèse (combinaison d’éléments pour créer quelque chose de nouveau)
- Évaluation (jugement critique et prise de décision)
Cette classification est encore largement utilisée aujourd’hui en pédagogie et en éducation pour structurer les objectifs d’apprentissage.

La méthode **SMART*George T. Doran, puis développé ensuite par le professeur Robert S. Ruben.
* est un outil de gestion d’objectifs largement utilisé dans le domaine professionnel, personnel, et même éducatif. Elle permet de formuler des objectifs clairs, précis et réalisables. L’acronyme SMART signifie :
### **S** : Spécifique
L’objectif doit être **clair et précis**, sans ambiguïté. Il doit répondre aux questions :
– **Quoi** : Que veux-je accomplir ?
– **Pourquoi** : Pourquoi est-ce important ?
– **Qui** : Qui est concerné ?
– **Où** : Où cela se déroule-t-il ?
– **Quand** : Quand est-ce que cela doit être réalisé ?
**Exemple** :
– Non SMART : « Je veux être en meilleure santé. »
– SMART : « Je veux perdre 5 kilos en 3 mois en faisant du sport 3 fois par semaine et en adoptant une alimentation équilibrée. »
### **M** : Mesurable
L’objectif doit être **quantifiable** pour pouvoir évaluer les progrès et savoir quand il est atteint. Il faut se poser la question :
– Comment vais-je mesurer mes progrès ?
– Quels indicateurs vais-je utiliser ?
**Exemple** :
– Non SMART : « Je veux lire plus. »
– SMART : « Je veux lire 1 livre par mois pendant 6 mois. »
### **A** : Atteignable (ou Ambitieux)
L’objectif doit être **réaliste** tout en restant **stimulant**. Il doit être suffisamment ambitieux pour motiver, mais pas trop difficile pour éviter le découragement.
– Est-ce que j’ai les ressources (temps, compétences, moyens) pour atteindre cet objectif ?
– Est-ce que cet objectif est réaliste dans mon contexte actuel ?
**Exemple** :
– Non SMART : « Je veux devenir millionnaire en 1 mois. »
– SMART : « Je veux économiser 5 000 € cette année en mettant de côté 400 € par mois. »
### **R** : Réaliste (ou Pertinent)
L’objectif doit être **pertinent** par rapport à vos priorités, vos valeurs et vos autres objectifs. Il doit avoir du sens pour vous.
– Pourquoi cet objectif est-il important pour moi ?
– Est-ce que cet objectif s’aligne avec mes autres projets ou priorités ?
**Exemple** :
– Non SMART : « Je veux apprendre à jouer de la guitare juste pour impressionner mes amis. »
– SMART : « Je veux apprendre à jouer de la guitare pour développer ma créativité et me détendre après le travail. »
### **T** : Temporellement défini
L’objectif doit avoir une **échéance claire**. Cela crée un sentiment d’urgence et aide à rester motivé.
– Quand est-ce que je veux atteindre cet objectif ?
– Quelle est la date limite ?
**Exemple** :
– Non SMART : « Je veux terminer ce projet. »
– SMART : « Je veux terminer ce projet d’ici le 15 décembre. »
### Exemple complet d’un objectif SMART :
– **Non SMART** : « Je veux améliorer mes compétences en anglais. »
– **SMART** : « Je veux atteindre un niveau B2 en anglais d’ici 6 mois en suivant 2 cours par semaine et en pratiquant 30 minutes par jour avec une application d’apprentissage. »
### Pourquoi utiliser la méthode SMART ?
– Elle **structure** la formulation des objectifs.
– Elle **augmente les chances de réussite** en rendant les objectifs clairs et réalisables.
– Elle permet de **suivre les progrès** et de rester motivé.
Robert F. Mager
est une figure emblématique dans le domaine de la **pédagogie**, de la **formation** et de la **conception d’objectifs d’apprentissage**. Il est surtout connu pour son travail sur la formulation d’objectifs pédagogiques et son approche systématique de la conception de formations. Ses contributions ont eu un impact majeur sur la manière dont les objectifs d’apprentissage sont définis et mesurés.
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### **Qui est Robert F. Mager ?**
– **Né en 1923**, Mager est un psychologue de l’éducation et un expert en ingénierie pédagogique.
– Il est l’auteur de plusieurs livres influents, dont le plus célèbre est ** »Preparing Instructional Objectives »** (1962), qui a révolutionné la manière dont les éducateurs et les formateurs conçoivent leurs programmes.
– Mager a également développé des modèles pour améliorer la performance au travail, comme le **Criterion-Referenced Instruction (CRI)**, une méthode centrée sur les résultats concrets et mesurables.
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### **L’approche de Mager pour la formulation des objectifs pédagogiques**
Mager insiste sur l’importance de définir des **objectifs clairs et mesurables** pour guider l’apprentissage. Selon lui, un bon objectif pédagogique doit répondre à trois critères essentiels :
1. **Comportement observable** :
L’objectif doit décrire ce que l’apprenant sera capable de **faire** après la formation. Il doit s’agir d’une action observable et mesurable.
– Exemple : « L’apprenant sera capable de résoudre une équation du second degré. »
2. **Conditions** :
L’objectif doit préciser dans quelles **conditions** le comportement doit être réalisé (outils, contexte, contraintes).
– Exemple : « En utilisant une calculatrice scientifique, l’apprenant sera capable de résoudre une équation du second degré en moins de 5 minutes. »
3. **Critères de performance** :
L’objectif doit indiquer le **niveau de performance** attendu (précision, rapidité, qualité).
– Exemple : « En utilisant une calculatrice scientifique, l’apprenant sera capable de résoudre une équation du second degré en moins de 5 minutes avec une précision de 100 %. »
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### **Pourquoi cette approche est-elle importante ?**
– Elle permet de **clarifier les attentes** pour les formateurs et les apprenants.
– Elle facilite l’**évaluation** des acquis en se basant sur des critères objectifs.
– Elle rend les formations plus **efficaces** en se concentrant sur des résultats concrets.
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### **Livre phare de Mager : « Preparing Instructional Objectives »**
Ce livre est considéré comme une référence dans le domaine de la pédagogie. Il explique comment :
– Formuler des objectifs pédagogiques efficaces.
– Éviter les objectifs vagues ou non mesurables.
– Aligner les objectifs avec les besoins réels des apprenants.
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### **L’héritage de Robert F. Mager**
Mager a influencé des générations de formateurs, d’enseignants et de concepteurs pédagogiques. Son approche systématique et pragmatique reste pertinente aujourd’hui, notamment dans les domaines de :
– La formation en entreprise.
– L’éducation scolaire et universitaire.
– La conception de programmes d’apprentissage en ligne (e-learning).
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En résumé, Robert F. Mager a apporté une contribution majeure à la pédagogie en insistant sur l’importance des **objectifs clairs, mesurables et centrés sur les résultats**. Si vous travaillez dans la formation ou l’éducation, ses principes sont une excellente base pour concevoir des programmes efficaces !
Boris Cyrulnik
est un neuropsychiatre, psychanalyste et auteur français, né en 1937. Il est surtout connu pour avoir popularisé le concept de résilience, c’est-à-dire la capacité d’un individu à surmonter des traumatismes et à se reconstruire malgré l’adversité.
Ayant lui-même survécu à la Shoah alors qu’il était enfant, il a consacré une grande partie de sa carrière à étudier les mécanismes psychiques permettant aux individus de rebondir après des épreuves difficiles. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on trouve :
- Un merveilleux malheur (1999)
- Les Vilains Petits Canards (2001)
- Sauve-toi, la vie t’appelle (2012)
- Boris Cyrulnik
« Le malheur vient tout seul, le bonheur , il faut aller le chercher. »
Collé à partir de <https://www.babelio.com/auteur/Boris-Cyrulnik/2779/citations>
Ses travaux ont profondément influencé la psychologie moderne et la compréhension des traumatismes.
Ralph Tyler
(1902-1994) était un éducateur et chercheur américain, souvent considéré comme l’un des pionniers de l’évaluation et du développement curriculaire en éducation. Il est surtout connu pour son ouvrage Basic Principles of Curriculum and Instruction (1950), qui a eu une grande influence sur la planification des programmes scolaires.
Tyler a développé une approche rationnelle de la conception des programmes basée sur quatre questions fondamentales :
- Quels sont les objectifs éducatifs que l’école doit chercher à atteindre ?
- Quelles expériences d’apprentissage permettent d’atteindre ces objectifs ?
- Comment organiser efficacement ces expériences d’apprentissage ?
- Comment évaluer si ces objectifs ont été atteints ?
Son modèle d’évaluation, parfois appelé modèle de Tyler, a posé les bases de nombreuses approches modernes en évaluation éducative.
Jean Houssaye
Jean Houssaye, professeur en sciences de l’éducation à l’université de Rouen et directeur du laboratoire CIVIIC, est un spécialiste reconnu dans le domaine de la pédagogie. Après avoir été enseignant en philosophie et formateur, il soutient une thèse en sciences de l’éducation en 1982. Ses travaux se concentrent sur la pédagogie en tant qu’articulation entre théorie et pratique, notamment à travers son concept du « triangle pédagogique » (savoir/professeur/élèves).
Il a également identifié cinq postures pédagogiques, chacune mettant en lumière des priorités et des responsabilités spécifiques entre l’enseignant, l’étudiant et la technologie
Jean Houssaye est un pédagogue et chercheur français connu pour ses travaux en sciences de l’éducation. Il a notamment développé le triangle pédagogique, un modèle qui analyse les interactions entre trois éléments fondamentaux de l’apprentissage :
- Le savoir (ce qui est enseigné)
- L’enseignant (celui qui transmet)
- L’apprenant (celui qui apprend)
Selon Houssaye, l’acte pédagogique repose sur une relation entre deux de ces pôles, laissant toujours un troisième en retrait :
- La situation de formation (enseignant ↔ apprenant, le savoir est mis de côté)
- La situation d’enseignement (enseignant ↔ savoir, l’apprenant est passif)
- La situation d’apprentissage (apprenant ↔ savoir, l’enseignant est en retrait)
Ce modèle est souvent utilisé pour réfléchir aux pratiques pédagogiques et à l’équilibre à trouver entre transmission, accompagnement et autonomie de l’élève.
**Jean-Paul Martin** et **Émile Savary
deux figures importantes dans le domaine de l’éducation et de la pédagogie, notamment en France. Voici quelques informations sur leur travail et leur contribution :
### **Jean-Paul Martin**
Jean-Paul Martin est un **pédagogue** et **formateur** français, connu pour son travail sur la **pédagogie institutionnelle** et la **gestion des groupes**. Il a contribué à développer des méthodes éducatives centrées sur la participation active des apprenants et la création d’un environnement d’apprentissage collaboratif.
#### **Contributions principales :**
– **Pédagogie institutionnelle** : Une approche qui vise à créer des structures démocratiques dans les classes pour favoriser l’autonomie et la responsabilisation des élèves.
– **Formation des enseignants** : Jean-Paul Martin a également travaillé sur la formation des enseignants, en insistant sur l’importance de la réflexivité et de l’adaptation aux besoins des élèves.
### **Émile Savary**
Émile Savary est un **psychosociologue** et **formateur** français, spécialisé dans la **dynamique des groupes** et la **communication**. Il a collaboré avec Jean-Paul Martin sur plusieurs projets visant à améliorer les pratiques éducatives et la gestion des groupes.
#### **Contributions principales :**
– **Dynamique des groupes** : Savary a développé des outils et des méthodes pour mieux comprendre et gérer les interactions au sein des groupes, que ce soit en milieu éducatif ou professionnel.
– **Communication interpersonnelle** : Il a également travaillé sur les techniques de communication pour améliorer les relations entre les individus et favoriser un climat de confiance
### **Leur collaboration : Jean-Paul Martin et Émile Savary**
Ensemble, Martin et Savary ont publié des ouvrages et animé des formations qui combinent leurs expertises respectives en pédagogie et en psychosociologie. Leur travail commun met l’accent sur :
– La **gestion des groupes** en milieu éducatif.
– La **participation active** des apprenants.
– La création d’un **environnement d’apprentissage bienveillant** et structuré.
#### **Ouvrages et ressources :**
– Ils ont co-écrit des livres et des articles sur la pédagogie institutionnelle et la dynamique des groupes, bien que les titres spécifiques ne soient pas mentionnés dans votre question.
– Leurs travaux sont souvent utilisés dans la formation des enseignants et des animateurs de groupes
### **Leur impact**
Le travail de Martin et Savary a influencé de nombreux éducateurs et formateurs en France, en particulier ceux qui cherchent à :
– Encourager la **démocratie participative** dans les classes.
– Développer des **compétences sociales** chez les apprenants.
– Améliorer la **gestion des groupes** et la communication.
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John Burville Biggs AM (né le 25 octobre 1934) est un psychologue de l’éducation et romancier australien qui a développé la taxonomie SOLO pour évaluer la qualité des résultats d’apprentissage et le modèle d’ alignement constructif pour la conception de l’enseignement et de l’évaluation.
Alignement pédagogique, triple concordance
John Burville Biggs est un psychologue et chercheur en éducation, connu pour ses travaux sur l’évaluation des apprentissages et la conception pédagogique. Il a notamment développé deux concepts majeurs :
- La Taxonomie SOLO (Structure of the Observed Learning Outcome)
- Un modèle qui classe les niveaux de compréhension des étudiants en cinq étapes progressives :
- Pré-structural : L’étudiant ne comprend pas encore le sujet.
- Uni-structural : Il saisit un seul aspect du sujet.
- Multi-structural : Il comprend plusieurs aspects, mais sans les relier.
- Relational : Il relie les différents aspects de manière cohérente.
- Extended Abstract : Il généralise et applique les concepts à de nouvelles situations.
- L’Alignement Constructif
- Un principe pédagogique selon lequel les objectifs d’apprentissage, les méthodes d’enseignement et l’évaluation doivent être cohérents entre eux.
- Cela signifie que les évaluations doivent tester ce que les étudiants sont censés apprendre, et que l’enseignement doit être conçu pour les y préparer.
- Un modèle qui classe les niveaux de compréhension des étudiants en cinq étapes progressives :
Jean-Pierre Astolfi
(1943-2009) était un didacticien des sciences et chercheur en sciences de l’éducation. Il a particulièrement travaillé sur les processus d’apprentissage et la manière dont les élèves construisent leurs connaissances.
Principales idées et contributions :
- L’apprentissage comme un processus actif
- Il défend l’idée que l’apprentissage n’est pas une simple transmission de savoirs mais un processus de construction dans lequel l’élève confronte ses conceptions initiales avec les nouvelles connaissances.
- Les conceptions des élèves et l’erreur constructive
- Astolfi montre que les élèves arrivent en classe avec des conceptions préexistantes, parfois erronées, qui influencent leur compréhension.
- L’erreur ne doit pas être vue comme un échec, mais comme un élément clé du processus d’apprentissage, permettant aux élèves de reconstruire leurs savoirs.
- Le rôle du professeur
- L’enseignant ne doit pas seulement transmettre un savoir, mais accompagner l’élève dans une démarche de questionnement et de mise en doute de ses conceptions initiales.
- Le savoir comme outil
- Il insiste sur l’idée que le savoir doit être mobilisé dans des situations concrètes pour devenir réellement opérant chez l’élève.
- L’école pour apprendre (1992)
- La saveur des savoirs (2008)
Donald Kirkpatrick
(1924-2014) était un expert américain en formation et en évaluation des apprentissages, connu pour avoir développé le modèle d’évaluation de Kirkpatrick. Ce modèle, largement utilisé en formation professionnelle et en éducation, propose une approche en quatre niveaux pour mesurer l’efficacité d’une formation.
🔹 Les 4 niveaux du modèle de Kirkpatrick
- Réaction
- Évaluer la satisfaction des participants : Ont-ils apprécié la formation ? La jugent-ils utile et engageante ?
- Méthodes : Questionnaires, enquêtes de satisfaction.
- Apprentissage
- Mesurer les connaissances acquises : Quelles compétences ou savoirs les participants ont-ils développés ?
- Méthodes : Tests avant/après la formation, évaluations de connaissances.
- Comportement
- Observer les changements concrets : Les participants appliquent-ils ce qu’ils ont appris dans leur travail ?
- Méthodes : Observation en situation de travail, feedback des managers.
- Résultats
- Mesurer l’impact global : La formation a-t-elle amélioré la performance de l’entreprise (productivité, qualité, rentabilité) ?
- Méthodes : Analyse des indicateurs de performance, ROI (retour sur investissement).
- Il permet aux entreprises et organismes de formation de justifier l’efficacité de leurs programmes.
- Il pousse à aller au-delà de la simple satisfaction des apprenants pour mesurer des impacts concrets.
- Il est encore utilisé et adapté aujourd’hui, parfois complété par d’autres modèles comme le ROI de Phillips.

Roger Mucchielli
(1919-1981) était un psychologue, philosophe et pédagogue français. Il a marqué les sciences de l’éducation, la psychologie sociale et la communication, notamment par ses travaux sur l’apprentissage, la dynamique des groupes et la formation des enseignants.
🔹 Principales contributions
- La pédagogie active et l’apprentissage
- Mucchielli défend une approche où l’apprenant est acteur de son apprentissage.
- Il met l’accent sur les méthodes actives (jeux de rôle, mises en situation, débats) pour favoriser la réflexion et l’assimilation des connaissances.
- La dynamique des groupes
- Il s’intéresse aux interactions au sein des groupes, notamment dans un contexte éducatif ou professionnel.
- Il analyse les rôles et influences qui émergent dans les groupes (leaders, suiveurs, opposants…) et leur impact sur l’efficacité collective.
- La communication interpersonnelle
- Il insiste sur l’importance de la communication non-verbale, de l’écoute active et de la gestion des conflits.
- Son approche est encore utilisée dans la formation des enseignants, des managers et des travailleurs sociaux.
- La formation des enseignants et des formateurs
- Il critique l’enseignement magistral traditionnel et promeut des méthodes pédagogiques favorisant l’implication et l’engagement des apprenants.
- Ses travaux ont influencé la formation des enseignants en mettant en avant l’importance de la psychologie dans l’acte pédagogique.
- Les méthodes actives dans la pédagogie des adultes
- La dynamique des groupes
- L’entretien de face à face dans la relation d’aide
Les courants
Le **behaviorisme**
est un courant de la psychologie qui s’est développé au début du XXe siècle, principalement aux États-Unis. Il se concentre sur l’étude du **comportement observable** et mesurable, en mettant de côté les processus mentaux internes (comme les pensées ou les émotions), considérés comme trop subjectifs pour être étudiés scientifiquement.
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### **Les fondateurs et figures clés du behaviorisme**
1. **John B. Watson (1878-1958)** :
– Considéré comme le père du behaviorisme.
– Il a publié en 1913 un article fondateur, * »Psychology as the Behaviorist Views It »*, dans lequel il affirme que la psychologie doit se concentrer sur l’étude des comportements observables et mesurables.
– Watson est célèbre pour son expérience avec ** »le petit Albert »**, où il a conditionné un enfant à avoir peur d’un rat blanc en associant celui-ci à un bruit fort.
2. **Ivan Pavlov (1849-1936)** :
– Bien qu’il ne soit pas strictement behavioriste, Pavlov a influencé ce courant avec ses travaux sur le **conditionnement classique**.
– Il a démontré que les chiens pouvaient être conditionnés à saliver au son d’une cloche si celle-ci était systématiquement associée à la nourriture.
3. **B.F. Skinner (1904-1990)** :
– Une figure majeure du behaviorisme, connu pour ses travaux sur le **conditionnement opérant**.
– Skinner a introduit le concept de **renforcement** (positif et négatif) et de **punition** pour expliquer comment les comportements sont appris et modifiés.
– Il a également développé la **boîte de Skinner**, un dispositif expérimental pour étudier le comportement animal.
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### **Les principes de base du behaviorisme**
1. **Le comportement est observable et mesurable** :
Le behaviorisme se concentre sur ce qui peut être vu et enregistré, comme les actions, les réactions et les réponses à des stimuli.
2. **L’apprentissage par conditionnement** :
– **Conditionnement classique** (Pavlov) : Apprendre à associer un stimulus neutre à un stimulus significatif.
Exemple : Le son d’une cloche (stimulus neutre) devient associé à la nourriture (stimulus significatif), ce qui déclenche une réponse (salivation).
– **Conditionnement opérant** (Skinner) : Apprendre à répéter ou éviter un comportement en fonction de ses conséquences (récompenses ou punitions).
Exemple : Un rat appuie sur un levier pour obtenir de la nourriture (renforcement positif).
3. **L’environnement détermine le comportement** :
Les behavioristes croient que le comportement est principalement influencé par des facteurs externes (stimuli, récompenses, punitions) plutôt que par des facteurs internes (pensées, émotions).
4. **L’importance de l’expérimentation** :
Le behaviorisme repose sur des méthodes scientifiques rigoureuses, notamment l’observation et l’expérimentation en laboratoire.
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### **Applications du behaviorisme**
Le behaviorisme a eu un impact majeur dans plusieurs domaines :
1. **Éducation** :
– Techniques de renforcement pour encourager les comportements souhaités chez les élèves.
– Programmes d’enseignement individualisés basés sur des objectifs mesurables.
2. **Thérapie comportementale** :
– Utilisation du conditionnement pour traiter des troubles comme les phobies, l’anxiété ou les addictions.
– Exemple : La **désensibilisation systématique** pour réduire les peurs irrationnelles.
3. **Marketing et publicité** :
– Utilisation de techniques de conditionnement pour influencer les comportements des consommateurs.
– Exemple : Récompenses (points de fidélité) pour encourager les achats répétés.
4. **Élevage et dressage animal** :
– Techniques de renforcement positif pour entraîner les animaux.
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### **Critiques du behaviorisme**
1. **Négligence des processus mentaux** :
Le behaviorisme est critiqué pour ignorer les aspects internes de l’esprit, comme les pensées, les émotions et la motivation.
2. **Réductionnisme** :
Certains estiment que le behaviorisme réduit l’être humain à un simple mécanisme de stimulus-réponse, sans tenir compte de sa complexité.
3. **Limites éthiques** :
Les expériences behavioristes, comme celle du petit Albert, soulèvent des questions éthiques concernant la manipulation des comportements.
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### **Évolution et héritage**
Bien que le behaviorisme strict ait perdu de son influence au profit d’autres courants (comme la psychologie cognitive), il a laissé un héritage durable :
– Les techniques de conditionnement sont encore largement utilisées en thérapie comportementale et en éducation.
– Le behaviorisme a ouvert la voie à des approches plus intégratives, comme le **cognitivisme** et la **psychologie sociale**.
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En résumé, le behaviorisme a marqué l’histoire de la psychologie en mettant l’accent sur l’étude scientifique du comportement. Bien que ses limites soient reconnues, ses principes continuent d’influencer de nombreux domaines pratiques. 😊
Le cognitivisme
est une théorie de l’apprentissage qui met l’accent sur les processus mentaux impliqués dans l’acquisition des connaissances, en opposition aux théories plus anciennes comme le béhaviorisme, qui se concentre principalement sur les comportements observables. Le cognitivisme s’intéresse à la manière dont l’esprit humain traite l’information et comment cela influence l’apprentissage.
🔹 Principes clés du cognitivisme :
- Le cerveau comme un processeur d’information :
- L’esprit humain est vu comme un processeur d’information. Lorsque nous apprenons, nous recevons des informations (stimuli externes), que nous traitons, organisons et stockons dans notre mémoire.
- Construction active des connaissances :
- L’apprenant n’est pas passif; il organise et transforme activement l’information qu’il reçoit. Il ne se contente pas d’absorber des faits, mais il construit ses propres représentations du monde.
- La mémoire :
- Le cognitivisme accorde une grande importance aux processus de mémoire, et en particulier à la distinction entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. L’apprentissage dépend de la manière dont les informations sont encodées, stockées et rappelées.
- Les schémas cognitifs :
- Les schémas sont des structures mentales qui nous aident à organiser et à interpréter l’information. Par exemple, un enfant peut développer un schéma sur ce qu’est un « chien » en observant différents chiens, et ce schéma évoluera au fur et à mesure qu’il apprend de nouveaux détails.
- Les stratégies d’apprentissage :
- Le cognitivisme met en avant l’importance de stratégies cognitives pour améliorer l’apprentissage, comme la répétition espacée, l’élaboration, l’auto-explication ou encore la mnémonique.
- Jean Piaget : Avec ses travaux sur le développement cognitif, Piaget a souligné que les enfants passent par des étapes distinctes dans la manière dont ils comprennent et interagissent avec le monde.
- Jerome Bruner : Il a introduit l’idée que l’apprentissage est un processus actif, et il a favorisé l’enseignement par la découverte.
- Lev Vygotsky : Il a mis l’accent sur l’importance de l’interaction sociale dans l’apprentissage, en particulier à travers le scaffolding (échafaudage), où l’enseignant soutient l’élève dans son apprentissage en fournissant un soutien adapté.
- Construction de connaissances : L’enseignant crée des situations d’apprentissage où l’élève doit résoudre des problèmes et explorer de nouvelles informations pour enrichir ses schémas.
- Activités cognitives : L’utilisation de tâches qui encouragent la réflexion et la compréhension profonde (plutôt que la simple mémorisation).
- Technologies éducatives : De nombreuses méthodes cognitives sont appliquées avec l’usage de technologies comme des applications de révision ou des outils interactifs pour stimuler l’engagement intellectuel.
Les **courants pédagogiques** sont des approches théoriques et pratiques qui ont influencé la manière d’enseigner et d’apprendre au fil des siècles. Voici une présentation des **6 principaux courants pédagogiques**, avec leurs auteurs clés et leurs définitions :
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### 1. **Pédagogie Traditionnelle (ou Enseignement Magistral)**
– **Auteurs clés** :
– **Jean-Baptiste de La Salle** (XVIIe siècle), fondateur des écoles chrétiennes.
– **Jules Ferry** (XIXe siècle), instigateur de l’école gratuite, laïque et obligatoire en France.
– **Définition** :
Ce courant repose sur un enseignement **transmissif**, où le professeur est la source principale du savoir. Les élèves sont des récepteurs passifs qui doivent mémoriser et reproduire les connaissances.
– **Méthodes** : Cours magistraux, répétition, exercices standardisés.
– **Objectif** : Acquisition de connaissances disciplinaires et respect de l’autorité.
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### 2. **Pédagogie Behavioriste**
– **Auteurs clés** :
– **John B. Watson** (1878-1958), fondateur du behaviorisme.
– **B.F. Skinner** (1904-1990), théoricien du conditionnement opérant.
– **Définition** :
Inspirée par la psychologie behavioriste, cette pédagogie se concentre sur les **comportements observables** et l’apprentissage par **conditionnement** (récompenses et punitions).
– **Méthodes** : Renforcement positif, objectifs pédagogiques mesurables, apprentissage par essais et erreurs.
– **Objectif** : Modifier les comportements pour atteindre des résultats précis.
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### 3. **Pédagogie Constructiviste**
– **Auteurs clés** :
– **Jean Piaget** (1896-1980), psychologue suisse, théoricien des stades du développement cognitif.
– **Lev Vygotski** (1896-1934), psychologue russe, connu pour sa théorie de la zone proximale de développement.
– **Définition** :
Cette approche considère que l’apprentissage est un processus **actif** où l’apprenant **construit ses connaissances** à partir de ses expériences et interactions avec le monde.
– **Méthodes** : Apprentissage par la découverte, projets, résolution de problèmes.
– **Objectif** : Développer la pensée critique et l’autonomie de l’apprenant.
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### 4. **Pédagogie Socio-Constructiviste**
– **Auteurs clés** :
– **Lev Vygotski** (1896-1934), avec son insistance sur l’importance du contexte social dans l’apprentissage.
– **Jerome Bruner** (1915-2016), qui a développé le concept d’étayage (scaffolding).
– **Définition** :
Cette pédagogie met l’accent sur le rôle des **interactions sociales** dans la construction des connaissances. L’apprentissage est vu comme un processus collaboratif.
– **Méthodes** : Travail en groupe, discussions, apprentissage coopératif.
– **Objectif** : Favoriser l’apprentissage par l’échange et la collaboration.
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### 5. **Pédagogie Humaniste**
– **Auteurs clés** :
– **Carl Rogers** (1902-1987), psychologue humaniste, promoteur de l’éducation centrée sur l’apprenant.
– **Abraham Maslow** (1908-1970), connu pour sa pyramide des besoins.
– **Définition** :
Cette approche place **l’apprenant au centre** du processus éducatif, en valorisant ses besoins, ses émotions et son épanouissement personnel.
– **Méthodes** : Apprentissage autodirigé, écoute active, respect du rythme de l’apprenant.
– **Objectif** : Développer la confiance en soi, la créativité et l’autonomie.
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### 6. **Pédagogie Institutionnelle**
– **Auteurs clés** :
– **Fernand Oury** (1920-1998), éducateur et fondateur de la pédagogie institutionnelle.
– **Aïda Vasquez** (1937-2015), collaboratrice de Fernand Oury.
– **Définition** :
Cette pédagogie vise à créer un **cadre démocratique** dans la classe, où les élèves participent à la gestion des règles et des institutions (conseils de classe, responsabilités).
– **Méthodes** : Travail en groupes, conseils d’élèves, responsabilisation.
– **Objectif** : Favoriser l’autonomie, la coopération et la citoyenneté.
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### Résumé des courants pédagogiques
| Courant | Auteurs clés | Définition |
|————————–|—————————-|—————————————————————————-|
| **Traditionnelle** | La Salle, Jules Ferry | Enseignement transmissif, centré sur le professeur. |
| **Behavioriste** | Watson, Skinner | Apprentissage par conditionnement et renforcement. |
| **Constructiviste** | Piaget, Vygotski | Construction active des connaissances par l’apprenant. |
| **Socio-Constructiviste** | Vygotski, Bruner | Apprentissage par les interactions sociales et la collaboration. |
| **Humaniste** | Rogers, Maslow | Centré sur les besoins et l’épanouissement de l’apprenant. |
| **Institutionnelle** | Oury, Vasquez | Gestion démocratique de la classe et responsabilisation des élèves. |
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Ces courants pédagogiques ne sont pas mutuellement exclusifs et sont souvent combinés dans les pratiques éducatives modernes. Chacun apporte des outils et des perspectives utiles pour répondre aux besoins des apprenants. 😊
Malcolm Knowles
(1970) est un des pionniers de l’andragogie, c’est-à-dire l’apprentissage des adultes. Il a formulé une théorie qui distingue l’éducation des adultes de celle des enfants (pédagogie).
Les 5 Principes Fondamentaux de l’Andragogie selon Knowles
- Besoins d’autonomie
- L’adulte est autonome et responsable de son apprentissage.
- Il préfère participer activement à la définition des objectifs de la formation.
- Expérience comme ressource d’apprentissage
- Contrairement aux enfants, l’adulte s’appuie sur son vécu pour apprendre.
- Il préfère des approches interactives (études de cas, discussions, jeux de rôle).
- Nécessité de comprendre l’utilité de l’apprentissage
- Il apprend mieux quand il voit un lien direct avec sa vie professionnelle ou personnelle.
- L’apprentissage doit être immédiatement applicable.
- Apprentissage centré sur la résolution de problèmes
- L’adulte préfère une approche pratique et concrète (exercices, simulations).
- Il apprend mieux en résolvant des problèmes réels plutôt qu’en suivant un enseignement théorique abstrait.
- Motivation interne plutôt qu’externe
- Les adultes sont motivés par des facteurs internes (épanouissement, avancement professionnel).
- Contrairement aux enfants, ils réagissent moins bien aux contraintes externes (notes, récompenses).
Abraham Maslow
est un psychologue américain connu pour sa pyramide des besoins (1943), qui décrit les motivations humaines sous forme de hiérarchie.
La Pyramide des Besoins de Maslow
Maslow classe les besoins humains en 5 niveaux, allant des plus fondamentaux aux plus complexes.
1. Besoins physiologiques (survie)
✅ Nourriture, eau, sommeil, air, reproduction
🔹 Ce sont les besoins primaires pour survivre.
2. Besoins de sécurité (stabilité)
✅ Logement, emploi stable, santé, protection
🔹 Une fois les besoins vitaux satisfaits, on cherche la stabilité et la protection.
3. Besoins sociaux (appartenance)
✅ Amitié, amour, famille, communauté
🔹 L’humain a besoin d’interactions et d’affection.
4. Besoins d’estime (reconnaissance)
✅ Confiance en soi, respect des autres, accomplissement
🔹 L’individu cherche à être valorisé et respecté.
5. Besoin d’accomplissement (réalisation de soi)
✅ Développement personnel, créativité, quête de sens
🔹 C’est l’étape où l’on explore son plein potentiel.
Implications en Entreprise et en Éducation
✔ Dans le travail
- Un bon salaire couvre les besoins physiologiques.
- Un environnement stable répond aux besoins de sécurité.
- Un bon climat de travail favorise les besoins sociaux.
- La reconnaissance et la promotion renforcent l’estime.
- Les opportunités d’évolution stimulent l’accomplissement.
✔ En formation et éducation
- Un cadre bienveillant assure la sécurité et l’appartenance.
- Encourager et reconnaître les efforts renforce l’estime.
- Des défis et du sens motivent l’accomplissement.
Critiques et Actualisation
📌 Les besoins ne sont pas toujours hiérarchiques : certains peuvent être recherchés simultanément.
📌 Aujourd’hui, des chercheurs comme Alderfer (théorie ERG) et Deci & Ryan (motivation intrinsèque) ont affiné ces concepts.
🔹 Mais Maslow reste une référence incontournable en psychologie et en management.

Marc Dennery
est une figure reconnue dans le domaine de la formation professionnelle et de l’andragogie (l’apprentissage des adultes). Voici un aperçu de ses contributions et de son travail :
### **Qui est Marc Dennery ?**
– **Expert en formation** : Marc Dennery est directeur associé de **CLAVA**, une société de conseil spécialisée dans la formation professionnelle et la professionnalisation des acteurs de la formation.
– **Auteur** : Il a écrit plusieurs ouvrages sur la formation, notamment :
– * »Piloter un projet de formation »* (ESF éditeur)
– * »Réforme de la formation professionnelle »*
– * »Évaluer la formation après la formation »*
– **Enseignant** : Il intervient dans des masters à l’Université Paris X Nanterre et à l’Université Lyon II.
– **Engagement professionnel** : Il est vice-président du **GARF** (Groupement des Acteurs et Responsables de Formation), une association qui promeut l’innovation et l’excellence dans le domaine de la formation.
### **Ses contributions à l’andragogie**
Marc Dennery est surtout connu pour avoir identifié **les 7 lois de l’apprentissage chez l’adulte**, qui servent de guide pour les formateurs et les professionnels de la formation. Ces lois mettent en avant des principes clés pour favoriser l’apprentissage des adultes :
1. **Déstructurer et restructurer ses connaissances** : L’adulte apprend en remettant en question ses acquis et en intégrant de nouvelles informations.
2. **Apprendre en agissant** : L’apprentissage est renforcé par la pratique et l’expérience.
3. **Résoudre des problèmes en petits groupes** : Le travail collaboratif stimule l’apprentissage.
4. **Échanger au sein d’un groupe** : Les interactions entre pairs enrichissent les connaissances.
5. **Avoir un projet d’apprentissage** : L’adulte apprend mieux lorsqu’il a un objectif clair.
6. **Apprendre dans un climat de confiance et de plaisir** : Un environnement positif favorise l’engagement.
7. **Maîtriser ses stratégies d’apprentissage** : L’adulte doit être conscient de ses méthodes d’apprentissage pour les optimiser.
### **Son approche de la formation**
Marc Dennery insiste sur l’importance de :
– **L’autonomie de l’apprenant** : Les adultes doivent être acteurs de leur formation.
– **La pertinence des contenus** : Les formations doivent répondre à des besoins concrets et être applicables immédiatement.
– **L’interactivité** : Les méthodes actives (travaux de groupe, études de cas, simulations) sont essentielles pour engager les apprenants.
### **Ouvrages et ressources**
– * »Piloter un projet de formation »* (ESF éditeur) : Un guide pratique pour concevoir et mettre en œuvre des projets de formation.
– * »Réforme de la formation professionnelle »* : Une analyse des évolutions législatives et des bonnes pratiques dans le domaine.
– * »Évaluer la formation après la formation »* : Des méthodes pour mesurer l’impact des formations.
### **En résumé**
Marc Dennery est un expert qui a profondément influencé les pratiques de formation pour adultes. Ses travaux, notamment les **7 lois de l’apprentissage**, offrent des repères précieux pour les formateurs souhaitant adapter leurs méthodes aux besoins spécifiques des adultes. Son approche met l’accent sur l’autonomie, l’interactivité et la pertinence des contenus, des éléments clés pour réussir dans l’andragogie.
Marc Dennery est titulaire d’un DEA de sociologie du travail, fondateur et dirigeant de C. Campus, société de conseil et de formation spécialisée dans l’innovation pédagogique.
Marc Dennery était auparavant Directeur du développement de l’emploi et de la formation du groupe SFR-Cegetel et administrateur d’Auvicom, OPCA des télécoms.
Marc Dennery est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la formation, notamment « Réforme de la formation professionnelle » et « Piloter un projet de formation ». Il co-dirige le « Guide pratique de la formation ».<?xml:namespace prefix = o ns = « urn:schemas-microsoft-com:office:office » />
Philippe Carré
est un spécialiste de la formation des adultes et de l’apprentissage tout au long de la vie. Il a développé la notion d’« apprenance », qui désigne une posture active et autonome dans l’apprentissage, où l’individu devient acteur de sa formation.
Principes clés de Philippe Carré sur l’apprentissage
- L’apprenance : Apprendre ne se limite pas à une formation formelle, c’est une démarche continue où l’individu développe ses propres stratégies d’apprentissage.
- L’autoformation : L’individu apprend mieux lorsqu’il est impliqué et prend en charge son propre apprentissage.
- L’apprentissage en réseau : Le collectif et l’échange avec les autres renforcent les apprentissages.
- Le plaisir d’apprendre : Un climat de confiance et un engagement personnel sont essentiels pour un apprentissage efficace.
Si tu cherches un exercice basé sur ses principes, on peut en créer un qui favorise l’autonomie, la collaboration et le plaisir d’apprendre ! 😊
Ah, vous parlez de **Philippe Carré** en français ! Philippe Carré est une figure majeure dans le domaine de la formation des adultes et de l’apprentissage tout au long de la vie. Il est professeur et chercheur français, spécialisé dans les théories de l’apprentissage, la motivation et l’autoformation.
### Ses principales contributions :
1. **L’autoformation** :
Philippe Carré a développé le concept d’autoformation, qui met l’accent sur la capacité des individus à prendre en charge leur propre apprentissage. Il explore comment les apprenants peuvent devenir acteurs de leur formation, que ce soit dans un contexte professionnel ou personnel.
2. **La motivation dans l’apprentissage** :
Il a travaillé sur les facteurs motivationnels qui influencent l’engagement des adultes dans des processus de formation. Ses recherches sont particulièrement utiles pour comprendre comment soutenir l’apprentissage en milieu professionnel.
3. **Les technologies éducatives** :
Carré s’est également intéressé à l’intégration des technologies dans la formation, notamment dans le cadre du e-learning et des environnements numériques d’apprentissage.
### Quelques ouvrages clés :
– ** »L’autoformation : perspectives de recherche »** (un ouvrage de référence sur le sujet).
– ** »De la motivation à la formation »** (explore les liens entre motivation et apprentissage).
– ** »Les apprentissages professionnels informels »** (sur l’apprentissage en contexte de travail).
Malcolm Shepherd Knowles (1913-1997) est un pédagogue américain connu pour ses travaux sur l’andragogie, c’est-à-dire l’apprentissage des adultes. Il a développé une théorie selon laquelle les adultes apprennent différemment des enfants et a défini plusieurs principes clés de l’apprentissage adulte.
Les 6 principes de l’andragogie selon Knowles
- Le besoin de savoir 🧠
→ Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils comprennent pourquoi ils doivent apprendre quelque chose.
- L’autonomie 🎯
→ Les adultes veulent être acteurs de leur apprentissage et prendre des décisions sur ce qu’ils apprennent et comment.
- L’expérience préalable 🔄
→ Les connaissances et expériences passées influencent leur manière d’apprendre.
- La volonté d’apprendre 🚀
→ Ils sont motivés par des besoins réels (travail, évolution personnelle, etc.).
- L’orientation vers la résolution de problèmes 🔍
→ Les adultes apprennent mieux lorsqu’ils peuvent appliquer immédiatement leurs connaissances à des situations concrètes.
- La motivation interne ❤️
→ La motivation vient principalement de l’envie de s’améliorer, de gagner en confiance, ou d’atteindre un objectif personnel.
Ces principes montrent que l’apprentissage des adultes repose sur l’autonomie, l’expérience et l’application pratique.
💡 Tu veux un exercice basé sur ces principes ? Je peux te proposer une activité qui stimule la réflexion et l’apprentissage actif ! 😊
Guy Le Boterf
est un expert en ingénierie des compétences et en formation professionnelle. Il a développé plusieurs concepts clés sur la gestion des compétences et la professionnalisation, notamment en insistant sur le fait que la compétence ne se résume pas seulement à des connaissances ou à des savoir-faire, mais qu’elle dépend aussi de la capacité à mobiliser et à combiner ses ressources en situation de travail.
Principaux concepts de Guy Le Boterf
- La compétence comme mobilisation des ressources
- Il distingue avoir des compétences et être compétent.
- Une personne est compétente lorsqu’elle sait mobiliser et combiner ses savoirs (connaissances, savoir-faire, attitudes) dans un contexte donné.
- Les 3 pôles de la compétence
- Les ressources individuelles (savoirs, savoir-faire, savoir-être).
- Les ressources de l’environnement (outils, équipe, organisation).
- La capacité à combiner ces ressources en fonction des situations.
- La compétence n’est pas transférable, mais la capacité à l’être oui
- Il met en avant que les compétences ne se transfèrent pas directement d’une situation à une autre, car elles sont contextuelles.
- Par contre, on peut apprendre à être capable de s’adapter et à reconstruire ses compétences dans de nouveaux contextes.
- Professionnalisation et développement des compétences
- La formation ne suffit pas : il faut accompagner les personnes pour qu’elles expérimentent, réfléchissent et intègrent leurs apprentissages en situation réelle.
- La mise en situation et le tutorat sont essentiels pour transformer des connaissances en véritables compétences.
- Favoriser l’apprentissage en situation de travail plutôt que de se limiter aux formations théoriques.
- Encourager la réflexivité : aider les apprenants à prendre du recul sur leurs expériences pour mieux apprendre.
- Développer des dispositifs d’accompagnement (mentorat, coaching, tutorat) pour favoriser l’acquisition de compétences en contexte réel.
La **taxonomie des acquis d’apprentissage observé (SOLO)** est un modèle éducatif développé par John B. Biggs et Kevin F. Collis, qui décrit cinq niveaux de compréhension de plus en plus complexes chez les élèves. Ces niveaux sont :
1. **Préstructural** : L’élève ne comprend pas la tâche et donne des réponses non pertinentes.
2. **Uni-structural** : L’élève se concentre sur un seul aspect pertinent, mais ses réponses manquent de profondeur.
3. **Multi-structurale** : L’élève aborde plusieurs aspects pertinents, mais de manière indépendante et additive, sans les relier.
4. **Relationnel** : Les différents aspects sont intégrés en un ensemble cohérent, montrant une compréhension adéquate du sujet.
5. **Extended abstract** : L’élève conceptualise et généralise les concepts à un niveau d’abstraction supérieur, pouvant les appliquer à de nouveaux domaines ou situations réelles.
Ce modèle est utile pour évaluer la profondeur de la compréhension des élèves et est souvent comparé à d’autres systèmes éducatifs comme la **taxonomie de Bloom** ou la **pyramide DIKW**. Il s’inscrit dans le cadre de la psychologie de l’éducation et de la technologie éducative, visant à améliorer l’apprentissage et l’enseignement.
Le constructive alignment (alignement constructif) est un concept clé en pédagogie, développé par John Biggs. Il vise à concevoir des formations et des cours de manière cohérente, en alignant trois éléments essentiels :
- Les objectifs d’apprentissage – Ce que les étudiants doivent savoir, comprendre ou être capables de faire à la fin du cours.
- Les activités d’apprentissage – Ce que les étudiants font pour atteindre ces objectifs (exercices, discussions, projets, études de cas, etc.).
- L’évaluation – La manière dont on mesure si les étudiants ont atteint les objectifs d’apprentissage (examens, travaux écrits, présentations, etc.).
Pourquoi c’est important ?
L’alignement constructif garantit que l’évaluation et les activités sont en phase avec les objectifs d’apprentissage, évitant ainsi les incohérences. Cela permet d’améliorer la compréhension et la réussite des étudiants, car tout ce qui est enseigné et évalué correspond aux compétences visées.
Exemple d’application
- Objectif d’apprentissage : L’étudiant doit être capable d’analyser un article scientifique.
- Activité d’apprentissage : Lecture d’articles, discussions en groupe, rédaction de synthèses.
- Évaluation : Analyse critique d’un article à remettre sous forme de rapport.
En respectant cette logique, on s’assure que l’étudiant développe réellement la compétence visée au lieu de se contenter d’un apprentissage superficiel.
Tu veux des conseils pour appliquer cette approche dans un cours ou une formation spécifique ? 😊
Martin et Savary proposent des techniques de communication visant à améliorer les relations entre les individus et à favoriser un climat de confiance. Ces techniques incluent généralement des stratégies pour une communication efficace, telles que l’écoute active, l’empathie, et la clarté dans l’expression. Elles mettent également l’accent sur la gestion des conflits et la création d’un environnement où chacun se sent respecté et valorisé. Ces approches sont souvent utilisées dans les contextes professionnels et personnels pour renforcer les liens et promouvoir une collaboration harmonieuse.
George T. Doran a introduit cette approche en 1981 dans un article intitulé « There’s a S.M.A.R.T. Way to Write Management’s Goals and Objectives ». Ensuite, le professeur Robert S. Rubin a contribué à son développement et à son application dans divers domaines, notamment le management et la gestion de projet.
L’acronyme SMART signifie généralement :
- Spécifique (Specific)
- Mesurable (Measurable)
- Atteignable (Achievable)
- Réaliste (Relevant ou Realistic)
- Temporellement défini (Time-bound)
Cette méthode est largement utilisée pour structurer des objectifs concrets et actionnables dans les domaines de la formation, du management et du développement personnel.
Souhaitez-vous approfondir un aspect particulier de cette méthode ? 😊